Relation entre marche et yoga
Partir marcher, c’est souvent le mouvement de tout quitter,
de tout remettre en question : laisser derrière soi le bruit des villes,
la pesanteur des tâches et obligations quotidiennes, les comédies sociales.
Le pèlerinage, initialement insistait sur une dimension de
régénération (renaître autre, guérir).
Mais il s’agit d’abord de simplement délaisser par la marche
des identités imposées, toute une pesanteur d’existence, un masque qui a fini
par devenir son visage.
Marcher, c’est se donner l’occasion d’être à la verticale de
soi, sans avoir perpétuellement à donner le change, faire bonne figure,
composer, mentir.
La solitude de la marche, c’est d’abord tenter de se
retrouver par souci de soi.
On marche pour retrouver sa propre compagnie, se sentir
vivre un peu, plutôt qu’emportée par un torrent de tâches.
Marcher, c’est choisir la lenteur, c’est mépriser
l’obsession de la performance
Vouloir marcher, c’est vouloir se donner du temps.
On ne court plus après le temps, on se le donne.
Faire son sac tous les matins, repartir malgré l’inconfort
et les contraintes liées à cette expérience, c’est aussi s’inscrire dans une
sorte de discipline : personne ne contraint à quoi que ce soit, mais une
action personnelle se met en mouvement jour après jour.
Peu importe les distances parcourues ou la performance
quotidienne, laisser vivre l’aventure pas après pas, et aller jusqu’où ils
nous mèneront.
Lâcher-prise.
Le Yogasutra de Pantajali
nous livre un aphorisme qui parle de ça : il s’agit de l’aphorisme
II.1 qui parlement du Cheminement personnel et
dit en substance :
Le Yoga, c’est mettre en place une action et s’y tenir avec
discipline, s’étudier en fonction, et lâcher-prise car on ne contrôle pas tout.
Proposition libre : nous vous proposons d'identifier dans votre journée un moment où vous pouvez lâcher-prise (sur quoi que ce soit).
Amitiés à tous et toutes
Commentaires
Enregistrer un commentaire