Ma Marche du 15 août au 6 septembre 2019 - Gérard
Le rythme de la marche correspond à notre rythme naturel.
Nous sommes avec la marche dans notre "posture" en associant nos mouvements corporels avec notre respiration.
Etre dans notre "posture" comme nous pouvons l'être dans un Asana lors d'une séance de yoga.
Dans la marche aussi, il faut tenir et être également confortable (Sthira/sucka).
Comme dans la pratique des Asanas, la marche peut parfois nous mettre en difficulté et révéler nos limites. Alors on s'adapte, on trouve le rythme, la respiration et l'allure qui conviennent.
La marche en groupe permet les relations avec les autres dans un contexte privilégié, avec un état d'esprit favorisant les confidences.
La marche en solitaire permet les relations avec soi-même et avec la Nature qui nous entoure.
Souvent, lors d'une longue marche, des pensées sur nos fonctionnements adviennent, des regards sur nos faiblesses se manifestent.
Dans le silence de la marche, nos fragilités remontent à la surface.
Restons un peu avec elles, sans les nier ni les repousser. En les acceptant, nos fragilités nous rendent plus forts.
En ce qui me concerne, mes peurs se sont manifestées durant ces longues marches, ces peurs qui réduisent mon espace vital, qui m'empêchent de vivre sereinement le moment présent.
Elles sont là, cela ne sert à rien de les nier, mais plutôt à apprendre à vivre avec leur présence, mettre un espace entre elles et moi.
Pantajali nous invite, dans le Yoga Sutra, à supprimer complètement les sources de souffrance (Kleshas), comme les peurs, en les brûlant jusqu'à leurs racines pour éviter qu'elles resurgissent encore et encore.
Les brûler jusqu'à leurs racines c'est, pour moi, être en leur présence sans en être affecté. Les côtoyer, vivre avec elles sans qu'elles aient de l'emprise sur moi.
C'est, par exemple, penser à ma mort calmement en me disant que c'est dans la logique des choses et que je ne maîtrise pas mon destin. Accepter l'idée de ma mort, mais ne pas accepter de mourir de suite, j'en suis là aujourd'hui.
La marche nous ramène à la nudité de la Nature, à peut-être l'essentiel pour la condition de l'Homme et pour sa survie.
En marchant dans la nature, l'Homme est à sa place.
La marche met en mouvement tous nos muscles, notre respiration.
Elle est propice à la concentration et à la méditation.
Elle nous permet d'être présent à nous-même et non sur des chemins de traverse comme nous le proposent souvent les loisirs de la vie moderne (j'avoue que j'ai besoin parfois de musarder sur ces derniers)
En marchant, je pense à mes cours de yoga de la Rentrée.
Le yoga, cette pratique que j'ai croisée quand j'en avais besoin dans ma vie et qui l'a rendue plus épanouie et plus heureuse.
Je souhaite que ce soit le cas également pour mes élèves..
Gérard.
merci Gérard pour ce beau partage. Cela me parle beaucoup.
RépondreSupprimerMerci Gérard pour ce partage......et les résonances en moi.
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