PHYSIOLOGIE DU YOGA : La rétention du souffle à poumons pleins
Nous proposons une nouvelle série de commentaires, plus spécialement dirigés vers les aspects physiologiques consécutifs de la pratique du yoga.
Nous espérons qu'ils vous intéresseront : nous irons, dans la mesure du possible, à l'essentiel afin que vous ayez une information simple et synthétique.
Ces commentaires sont bien sûr complémentaires à ceux (liés à l'Energie notamment) qui vous ont été énoncés régulièrement lors de vos cours de yoga, en particulier ceux liés aux aphorismes du YOGASUTRA de PANTAJALI.
Nous vous proposons de commencer par un des Huit membres du Yoga : LE PRANAYAMA et notamment les rétentions du souffle à poumons pleins
RAPPEL - Aphorisme YS II.49 (entre autres).
"Pranayama est la cessation de l'inspiration et de l'expiration quand cela (l'Asana) est acquis"
Par ailleurs, vous vous souvenez sûrement combien les phases respiratoires jouent un rôle régulateur sur notre état d'esprit du moment, notamment influencé par les GUNAS (éléments constitutifs de la Nature) :
- RAJAS - Enervement - stress - anxiété
- TAMAS - Déprime - abattement - manque d'énergie
- SATTVA - Equilibre - bien-être
Au niveau physiologique, dans la pratique du yoga, après avoir inspiré, la rétention du souffle à poumons pleins (outre son effet régulateur : voir ci-dessus) provoque un dégagement d'énergie dans tout le corps suivi d'une meilleure répartition de cette énergie dans tout l'organisme.
Elle stimule la respiration intracellulaire.
Il existe 2 types de respirations :
La respiration pulmonaire : qui s'effectue dans les poumons. Pour le yoga, elle se divise en 4 étapes : L'inspiration - la rétention à poumons pleins - l'expiration - la rétention à poumons vides.
La respiration intracellulaire (dans la cellule) : toute cellule en contact avec l'oxygène inspiré l'absorbe d'où une production accrue de chaleur interne. (Il est fréquent de ressentir cette chaleur après une séance de Pranayama ardente). Cette respiration produit "un coup d'accélérateur" qui stimule les processus vitaux dans toutes les cellules de l'organisme. D'où une optimisation de l'oxygénation du sang et des organes.
Le plus souvent, dans nos cours de yoga, la rétention à poumons pleins dure entre 3 et 20 secondes.
La rétention permet une meilleure digestion de l'air inspiré. Elle propose aussi un espace pour un temps d'observation de ce qui est et de ce qui se passe.
Les échanges gazeux se font dans de meilleures conditions avec la rétention que sans la rétention : l'absorption d'oxygène est plus complète.
La respiration s'opère ainsi dans des conditions optimales.
La rétention du souffle à poumons pleins peut être pratiquée à tout moment : elle ne comporte aucune contre-indication.
Toutefois, si sa durée est mal choisie ou mal adaptée à son besoin, alors la rétention devient difficile, inconfortable et provoque un essoufflement. Les mécanismes réflexes prennent alors le dessus sur la volonté et déclenchent l'expiration immédiate.
Moyennant une pratique quotidienne, la rétention peut devenir de plus en plus aisée et sa durée peut facilement être allongée.
Le souffle devient lent et profond et prépare de façon efficace au processus méditatif.
PS : Bien entendu, comme d'habitude, n'hésitez pas à partager vos expériences et vos observations avec nous.
Faites nous savoir si vous êtes intéressé par ce type d'informations.
Bien amicalement
Christine et Gérard
Merci de prendre du temps pour partager avec nous . Personnellement , je trouve cette approche très interessante . Je vais essayer de la pratiquer régulièrement afin d observer ces bénéfices . Namaste
RépondreSupprimerMerci d'avoir partagé vos impressions avec nous.
RépondreSupprimerBonne expérimentation ...
Bien amicalement